de anna / 6 / disparaître
ce qui est lourd
n'a pas de poids...
ce qui est plein
n'a pas de volume
tout n'est que vide...
anna
je vieillis
mon corps s'abandonne
et les oiseaux migrent encore une fois
anna
n'a pas de poids...
ce qui est plein
n'a pas de volume
tout n'est que vide...
anna
c'est le matin que j'aime le plus écrire et la nuit que je préfère peindre... entre les deux, me reste le temps pour trouver ma pitance...
deux petites, toutes petites fenêtres orientées sud, sud -est, m'apportent généreusement le soleil matinal... Je les ouvre et respire l'odeur âcre de la ville... je me mets face à l'astre chaud et me réchauffe à sa plénitude... les rayons inquisiteurs rentrent droits dans la pièce, et définissent la moindre poussière en suspend , et dieu sait qu'il y en a dans les vieux mûrs de ce logement... je vois les piles de livres entassés, mes pinceaux encore en vrac sur la table... le café d'hier... je vois le fouillis dans lequel je vis...
je n'arrive pas à m'organiser...
je repense si souvent à ma vie d'avant, que j'en oublie de vieillir et reste toujours, un fragment de vie de 45 kg, à peine plus haute qu'un échassier...
lorsque je me regarde dans une glace... je ne sais plus ce que je dois voir et ne pas voir... les cheveux coupés à l'arrache, des rides qui se creusent un peu plus à chaque interrogation, des yeux qui percent l'image... ou tout simplement un être en devenir avant de disparaître...
deux petites, toutes petites fenêtres orientées sud, sud -est, m'apportent généreusement le soleil matinal... Je les ouvre et respire l'odeur âcre de la ville... je me mets face à l'astre chaud et me réchauffe à sa plénitude... les rayons inquisiteurs rentrent droits dans la pièce, et définissent la moindre poussière en suspend , et dieu sait qu'il y en a dans les vieux mûrs de ce logement... je vois les piles de livres entassés, mes pinceaux encore en vrac sur la table... le café d'hier... je vois le fouillis dans lequel je vis...
je n'arrive pas à m'organiser...
je repense si souvent à ma vie d'avant, que j'en oublie de vieillir et reste toujours, un fragment de vie de 45 kg, à peine plus haute qu'un échassier...
lorsque je me regarde dans une glace... je ne sais plus ce que je dois voir et ne pas voir... les cheveux coupés à l'arrache, des rides qui se creusent un peu plus à chaque interrogation, des yeux qui percent l'image... ou tout simplement un être en devenir avant de disparaître...
je vieillis
mon corps s'abandonne
et les oiseaux migrent encore une fois
anna